Ca change !

Cela faisait un bon quart d'heure que William déambulait dans une grande avenue pavillonnaire, celle- là même où devait se trouver le loft dans lequel il allait habiter à présent. Toutes les maisons se ressemblaient, c'était effrayant, impossible de se repérer ici. Il avait déjà du faire un bon nombre d'allers-retours mais n'avait toujours pas réussi à localiser le loft. Evidemment, il avait oublié l'adresse et ne se souvenait plus que du nom de la rue, ce qui rendait la tache bien plus difficile qu'il ne l'aurait imaginé. Heureusement, il avait à côté de lui la photo de la maison, et ce qui lui paraissait encore plus étrange c'est qu'elle ne ressemblait à aucune de celles qu'il avait déjà vu. Il commençait à désespérer.
C'est alors que William aperçut une petite ruelle perpendiculaire à l'avenue dans laquelle il conduisait, il décida d'aller y jeter un coup d’œil, des fois que le loft serait un peu à l'écart. La ruelle était assez étroite, la végétation qui débordait au dessus des hauts murs des jardins adjacents cachait presque toute lumière du jour et apportait ainsi un peu de fraîcheur dans cette chaude après-midi d'août. Au bout de l'allée se détachait un rectangle de lumière, on y voyait le début de la plage et un peu plus loin la mer, comme une petite fenêtre qui s'ouvrait sur l'océan.
Le jeune homme décréta alors que le loft ne pouvait se trouver que dans les alentours, vu qu'il était mentionné " avec vue sur la mer ".
En effet, il ne tarda pas à trouver ce qu'il cherchait.
William stoppa sa voiture devant un grand portail en fer forgé blanc, il coupa le contact et descendit, au passage il érafla sa portière sur le mur de pierre, mais cela n'avait pas une grande importance car il ne considérait sa "voiture" que comme un moyen de transport plus rapide que le vélo et la marche à pied, et non comme un bolide de compet' qui vaudrait les yeux de la tête. Un pot de yaourt quoi. Une rayure de plus ou de moins importait peu.
Will poussa le portail, devant la maison s'étendait un petit jardin, cependant le gazon aurait eu besoin d'un bon coup de tondeuse. Il gravit le petit chemin qui menait au perron, sortit les clefs et ouvrit la porte.
Il y avait là un vaste hall d'entrée qui s'ouvrait ensuite sur le séjour. Epuisé par la chaleur harassante, il s'affala sur le canapé. C'est alors qu'il vit la piscine, c'était comme si elle lui disait: " viens! viens te baigner! ", c'était trop pour résister.
William farfouilla dans sa valise et en sortit un short de bain noir, il s'empara ensuite d'une serviette et courût à la piscine. Il se changea en vitesse et plongea. L'eau était bonne, il en profita pour faire quelques brasses avant de faire la planche et de se prélasser au soleil.

Le loft était plongé dans un grand calme. Il n’y avait personne ou du moins presque, une jeune femme se trouvait dans ce loft, mais celle-ci était endormie. Elle se trouvait dans une des quatre chambres du loft. Elle n’avait pas vraiment encore choisie sa chambre. Sélène était la première des colocataire à être arrivée. Cela faisait quelques jours qu’elle s’était installée dans sa nouvelle demeure.
La jeune femme avait travaillé toute la nuit, cela lui arrivait d’être de permanence. C’est pourquoi elle dormait toujours malgré que ce soit l’après midi. La jeune femme dormait profondément et rêvait de chose diverses. Mais Sélène avait tout de même un sommeil léger. La jeune femme entendit un bruit de moteur. Elle bougea légèrement dans son lit et s’étendit. Tout en s’étirant la jeune femme entendit que le bruit du moteur avait cesser et que le portail s’ouvrait ou du moins une personne l’ouvrit. Sélène se leva légèrement et s’assit sur le bord de son lit:

*Qui ça peut être à cette heure?*

La jeune femme s’étira de nouveau et jeta un coup d’œil à son réveil, il était déjà deux heures et demi de l’après midi. Elle bailla pour la troisième fois et se leva enfin du lit. La jeune femme passa la porte de la chambre. Elle se trouvait à présent dans un couloir elle l’emprunta jusqu’aux escaliers et descendit dans la cuisine. Il y avait un grand soleil dehors. Les rayons passaient à travers les grandes baies vitrées la pièce était donc très bien éclairée. Sélène plissa légèrement les yeux.
Elle alla vers la cafetière se servir un café. Même s’il était deux heures de l’après midi la jeune femme devait obligatoirement déjeuner elle ne pouvait prendre un repas sans avoir bu un café et manger des tartines. Tout en laissant son café chauffer dans le micro ondes Sélène se tartina quelques tartines prit un pain au chocolat dans une panière qui se trouvait sur un des éléments de cuisine. Le micro ondes sonna elle prit son café et se dirigea vers le salon.
Une des baie vitrée qui menait à la piscine était ouverte. La jeune femme s’installa au bar sur l’un des tabourets et commença son petit déjeuner. Elle venait seulement de voir qu’il y avait quelque un et ne s’en était pas du tout inquiétée. Elle observa cette personne c’était un homme qui devait avoir dans les 26 27 ans.
La jeune femme était vêtue d’une petite nuisette en soie bleu et était pied nus elle n'avait donc fait aucun bruit en se déplaçant dans le loft. Le jeune homme lui était habillé d’un maillot de bain noir, et tait en train de se prélassé au soleil en faisant la planche. La jeune femme continuait d’observer, elle n’était pas de nature très bavarde voir pas très sociable et encore moins le matin.

William sortit de sa rêverie, juste au moment où une sirène venait lui chuchoter à l'oreille qu'elle le trouvait sexy, elle était allée trop loin, il fallait interrompre la scène. Le soleil brillait toujours autant dans le ciel, il était toujours dans la piscine qui était toujours dans le jardin, bref, tout était normal. De plus, il n'y avait aucune sirène à l'horizon. Will nagea jusqu'à l'échelle et sortit de la piscine. Il marcha ensuite jusqu'au transat où il avait posé sa serviette de bain, mais lorsqu'il se pencha il remarqua qu'il n'était pas seul, en effet il distinguait à travers la baie vitrée une silhouette assise au bar, une silhouette blonde en nuisette bleue, décidément le rêve continuait. Cette jeune femme devait être une de ses colocataires, William ne savait pas combien ils étaient en tout.
Quoi qu'il en soit, il devait aller la saluer et se présenter, c'était la moindre des choses.
Il prit donc sa serviette et s'essuya, histoire de ne pas tremper le parquet à l'intérieur. Il étendit ensuite sa serviette pour qu'elle sèche et passa par la porte fenêtre pour se rendre dans le salon.
La jeune femme était assise confortablement sur son tabouret en train de boire un café, William s'assit sur le siège à côté d'elle et se présenta:

- Salut! Moi c'est William, heureux de faire ta connaissance chère colocataire.

William descendit ensuite de son perchoir et alla se servir une tasse de café que la blonde avait déjà préparé, il était fort, comme il l'aimait, il y ajouta un sucre, prit un croissant et revint s'asseoir au bar. Malgré qu'il fut environ 14h, et qu'il venait de déjeuner d'un sandwich au thon, William avait encore faim, et un croissant trempé dans du café allait l'aider à surmonter la fringale qui le tenaillait.
Le jeune homme revint ensuite sur la façon dont il s'était présenté, un peu trop familière peut-être, au moins cela avait brisé les barrières sociales d'un coup, s'ils s'étaient vouvoyés il ne l'aurait pas supporté, il n'aimait pas les gens coincés, et quitte à vivre ensemble pendant longtemps et bien autant être amis.

- Belle journée, n'est ce pas?

Parler du temps qu'il fait était un moyen d'engager la conversation qui avait déjà fait ses preuves, donc William sauta sur l'occasion. Cependant, son interlocutrice semblait un peu embrumée, le jeune homme pensa qu'il n'y a pas si longtemps que ça elle devait être dans les bras de Morphée, il jugea les cernes qu'elle avait sous les yeux et espéra que ce n'était pas lui qui l'avait tiré de son sommeil.

Sélène était toujours assise au bar. Elle regardait droit devant elle c’est-à-dire l’homme qui se trouvait dans la piscine. Cela aurait pu être n’importe qui un voleur, un tueur où je ne sais qui, la jeune femme s’en fichait complètement Et puis de toute manière en rentrant de l’hôpital elle avait tout fermer à clés. La personne qui se trouvait devant elle ne pouvait être autre qu’un de ses colocataires. A moins que cette personne avait escalader le portail de l’entré. Cela n’aurait pas étonné Sélène, depuis les cinq ans qu’elle était sur l’île elle en avait vu des choses plus rien ne l’étonnait. Mais bon elle avait entendu la voiture ce qui d’ailleurs l’avait réveillé mais ce n’était pas bien grave vu l’heure qu’il était. Et puis elle était rentré six heures du matin elle avait donc dormit heure heures. C’était les heures de sommeil qui lui fallait.
La jeune femme continuait d’observer la scène qui se trouvait devant elle tout en remuant avec sa petite cuillère le contenu de son mug. L’homme qui se trouvait dans la piscine s’arrêta de faire sa planche et nagea jusqu’à l’échelle puis il finit par sortir de la piscine. Sélène suivit l’homme du regard, celui-ci se dirigea vers un des transats qui bordaient la piscine et saisit une serviette. Il s’essuya et finit par se diriger vers elle. La jeune femme continua de le regarder celui-ci finit par s’asseoir à ses cotés et se présenta. Cet homme s’appelait donc William. Le ton de sa voix était très sympathique tout son comportement l’était d ailleurs. Sélène lâcha un:

"Salut… Sélène."

La jeune femme avait dit cela d’un ton froid comme à son habitude. Elle n’avait rien contre William au contraire mais c’était son caractère qui était comme ça. La jeune femme s’en voudrait peut être d’être comme ça après. C’était souvent le cas. Aux premiers abords elle était toujours très froide et après elle allait souvent s’excuser car elle s‘en voulait d‘avoir envoyer les gens sur les roses alors qu‘ils n‘avaient rien fait.
Sélène but une gorgée de son café et commença à manger une de ses deux tartines. Puis elle entendit du bruit à coté d’elle et vit du coin de l’œil que William c’était levé de son tabouret et c’était dirigé vers la cuisine. Elle tourna légèrement la tête pour voir ce qu’il était en train de faire. Au fond sélène était très curieuse. La jeune femme vit qu’il était en train de se servir du café tout comme elle et qu’il avait prit un croissant. Sélène détourna légèrement le regard quand le jeune homme revint vers elle. Celle-ci avait plongé son regard dans sa tasse de café et avait finit sa première tartine. La jeune femme resta silencieuse ce fut William qui prit de nouveau la parole et lança une conversation sur le temps. Il lui dit que c’était une belle journée et cela était bien vrai mais la jeune femme se contenta de répondre:

"Mouai…"

Le silence s’installa après ces brève paroles. Sélène bu une nouvelle gorgée de son café et commença à manger sa deuxième tartine.

" Froideur: absence de sensibilité, indifférence. " En effet, cela ressemblait bien à l'accueil que lui avait réservé la jeune femme. William savait à présent son nom, Sélène, et c'était bien là la seule chose qu'il connaissait de sa colocataire. Sélène n'est pas un prénom courant, pensa-t-il, aussi il doit sûrement être porté par quelqu'un de peu ordinaire, de mystérieux... Malheureusement pour la dénommée Sélène, William n'était pas satisfait du dialogue, assez vide, qu'ils entretenaient. Il décida donc de repartir à la charge, essayant de trouver un sujet sur lequel ils pourraient établir une vraie conversation.
La blonde était toujours plongée dans la contemplation du fond de son mug, mais ses oreilles restaient disponibles.

- Je suis persuadé de t'avoir déjà vu quelque part, je travaille à l'hôpital de l'île, je suis infirmier, on ne se serait pas croisés là bas?

Non, il ne s'agissait pas là d'une tactique minable pour envouter les filles, mais d'un fait réel. En effet, cela ne faisait pas si longtemps que le jeune homme travaillait à l'hôpital, mais il connaissait déjà pratiquement tout le personnel. Il était convaincu, à casiment 100% qu'il avait déjà vu Sélène à l'hôpital. Où alors serait-ce dans un rêve?
Imperturbable, la jeune fille engloutissait sa deuxième tartine, il y avait de quoi désespérer. William trempa une nouvelle fois son croissant dans sa tasse et mordit dedans, il continua la bouche pleine:

- Je dois paraître franchement bavard, mais j'aimerai en connaître un peu plus sûr toi, histoire que la vie dans cette maison soit cool et que chacun ne reste pas dans son coin. Maintenant, si tu viens juste de te lever et que t'es pas trop sociable au réveil je peux comprendre.

William sourit, il est vrai qu'il manquait parfois de tact et cela lui avait valu pas mal de claques auparavant, notament lorsqu'il sortait avec Kate, mais il essayait d'être gentil et sociable et on lui reprochait rarement.
Il observa Sélène, il était rare qu'une femme sans maquillage garde un joli visage, mais là c'était le cas, malgré qu'elle sorte du lit, la jeune femme dégageait un certain charme sous ses boucles blondes applaties.
Il bû le reste de sa tasse de café d'un trait.

La jeune femme venait tout juste de finir sa deuxième tartine, il ne restait donc plus qu’un pain au chocolat sur sa petite assiette. Elle y jeta un bref coup d’œil mais ne le prit pas tout de suite. Sélène prit son mug à deux main et but une gorgée de café.
Puis la jeune femme entendit la voix de William s’élever de nouveau. Sélène tourna légèrement la tête dans sa direction et le regarda de ses petits yeux verts. Même si c’était deux heures de l’après midi pour la jeune femme c’était le matin. Sa tête n’était donc pas très présentable. Elle avait les cheveux ébouriffés et de tout petits yeux. Mais il était vrai que cela lui donnait un certain charme.
Sélène n’était pas très sociable mais elle restait quand même très polie et à l’écoute de ce qui se passait autour d’elle. Celle-ci écouta donc les paroles de son nouveau colocataire. Celui-ci était persuadé de l’avoir vu quelques part. En même temps cela faisait cinq ans qu’elle était sur l’île il aurait pu la voir n’importe où. Mais celui-ci parla de son emploi il était infirmier à l’hôpital. Sélène y travaillait également mais en tant que médecin et depuis peu à mi-temps suite à une erreur leur d‘une opération et d‘une dispute avec l‘une de ses collègue. C’était donc forcément là-bas qu’il l’avait vu. Après cette révélation la jeune femme observa William et il était vrai que de son cotés aussi sa tête ne lui était pas du tout inconnu.
William trempa son croissant et en mangea un bout la jeune femme le regardait toujours faire. Puis celui-ci continua sur sa lancée. Sélène l’écouta silencieusement puis après quelques secondes de silence elle prit la parole pour lui répondre:

"Effectivement tu as sûrement du me voir à l’hôpital puisque je suis médecin depuis maintenant cinq ans. Mais depuis peu à mi temps."[/b

La jeune femme finit de parler, elle avait commencé à parler de sa vie, après tout cela ne le regardait pas ce qui c’était passé. Et il avait sûrement dû l’apprendre vu que tout se savait surtout sur une aussi petite île. Il y a toujours des commères. La jeune femme avait parlé toujours sur un ton assez froid. Elle reprit la parole:

[b]"Tant mieux si tu es bavard ça me changera du silence du loft ou du bruit de fond de la télé."

Le ton de la jeune femme était toujours pareil. Seulement sur son visage un sourire en coin, vraiment très très discret avait son apparition après ses brèves paroles. La jeune femme finit par prendre son pain au chocolat et commença à le manger. Elle avait les jambes croisés et s’amusait à balancer son pied comme elle avait l’habitude de faire.

William eut un petit rire après la dernière déclaration de Sélène, il était vrai qu'il savait mettre l'ambiance. Il suffisait de le voir en compagnie de Kate, leurs soirées Dr House/Pizza du mercredi soir finissaient souvent en orgies, avec la musique à fond et parfois un petit plongeon dans la piscine tout habillé, quand ils étaient chez Kate évidement puisque il n'y avait pas de piscine dans l'ancien logement de Will.
Le jeune homme espérait secrètement que lorsque ils se connaîtraient mieux, il découvrirait en Sélène une âme de fêtarde, après tout, son côté associable n'était peut-être qu'une couverture. William observait à présent sa tasse vide, une petite goutte de café roulait au fond. Il se leva et alla mettre la tasse dans le lave-vaisselle.
Sélène était médecin, c'était pour cela qu'il l'avait déjà vu, à mi-temps, ça il ignorait la raison. Etant donné que les ragots l'intéressait pas et qu'il ne travaillait à l'hôpital que depuis peu, il n'en avait jamais entendu parler.
C'est alors qu'il se souvint qu'il avait toujours des bagages dans la voiture, il décida d'aller les chercher. Il s'adressa à Sélène:

- J'ai encore des tonnes de bagages dans la voiture, j'vais chercher ça!

Sur ce il quitta le séjour et se dirigea vers l'entrée, où il prit ses clefs de voiture qu'il avait posé sur une petite table à côté de la porte, puis il sortit de la maison. William était toujours en short de bain mais totalement sec heureusement. Il tira la lourde porte du portail et ouvrit la voiture. Le jeune homme passa derrière et ouvrit le coffre. "Une tonne de bagages" était peut-être un peu exagéré comme expression, il n'avait que deux valises sans compter le sac qu'il avait déjà amené à l'intérieur lors de son premier voyage. Le brun sortit les deux valises, ferma le coffre et verrouilla la voiture. Ensuite il prit une valise dans chaque main et se dirigea vers la maison. Il réussit tant bien que mal à passer le portail sans les mains mais dû se mettre de profil, une fois sur le perron, pour passer la porte d'entrée.
William examina l'escalier qui montait aux chambres, un voyage par valise serrait plus judicieux, cependant, il ne savait pas quelle était sa chambre, il cria donc à Sélène de l'entrée:

- C'est laquelle ma chambre?

William avait le souffle court, c'était vraiment du sport de porter ses bagages, il se demandait comment faisaient les gars dans les hôtels pour ne pas avoir de déchirure musculaire tout les quatre matins, ils devaient sûrement avoir un entraînement spécial, c'était certain.

La jeune femme continuait de balancer sa jambe, ce geste était commun à pratiquement toutes les femmes. D’où il venait qui sait peut être que c’était une sorte d’anti-stress ou tout simplement cela leur passaient le temps. Quoi qu’il en soit en ce qui concernait Sélène c’était plutôt un passe temps. Après quelques minutes elle s’arrêta. La jeune femme détourna son regard de william pour le plonger sur son mug elle finit par manger son pain au chocolat et but encore une gorgée de café.
Puis son regard se posa de nouveau sur William quand elle entendit du bruit à cotés d’elle. Celle-ci l’observa, il venait de se lever et se dirigeait vers le lave-vaisselle. Il mit sa tasse dans celui-ci. La jeune femme saisit de nouveau son mug et finit enfin son contenu. Elle reposa sa tasse et au même moment William prit la parole. Elle l’écouta donc silencieusement. Il lui dit qu’il lui restait des bagages dans sa voiture et qu’il allait chercher ça. Sélène prit la parole avant qu’il se dirige vers la sortie:

"Okay."

La jeune femme se tourna légèrement sur son tabouret et posa ses pieds nus sur le parquet du salon. Elle se tourna pour voir sortir William qui au passage avait prit ses clés. Une fois celui-ci partit la jeune femme prit son mug et se dirigea à son tour vers le lave-vaisselle. Elle l’ouvrit, tira le rayon du dessus et déposa son mug, elle referma la machine et appuya sur quelques boutons. La machine se mit en route. Sélène se redirigea vers le salon laissa le lave-vaisselle faire son travail. Elle se demandait ce qu’elle allait faire de son après midi, elle ne travaillait pas cette nuit ni le lendemain matin. Sélène était en plein milieu du salon elle réfléchissait.
Puis du bruit se fit entendre du cotés de l’entrée Sélène tendit légèrement l’oreille. Ce ne pouvait être que William mais bon on ne sait jamais quelque un aurait pu arriver. Puis celui-ci cria pour lui demander laquelle des chambres lui appartenait .Sélène lui répondit également en criant:

"N’importe prend celle qui te plait."

Sélène n’avait pas encore choisit sa chambre, il y avait de ses affaires un peu partout vu que cela faisait quelques jours qu’elle était seule dans l’appartement. La jeune femme irait ranger ses affaires un peu plus tard. Sélène prit la direction de l’une des salles de bains du loft. C’était son rituel le matin ou du moins quand elle se levait elle déjeunait et passait à la salle de bain pour prendre une douche. La blondinette se déshabilla mit la musique. Sélène avait installé son poste dans la salle de bain car elle ne prenait jamais de douche sans musique. La musique c’était sa passion elle écoutait tout le temps son i-pod ou ses cd.
Sélène une fois le poste allumer se dirigea dans la douche et commença à se laver.

"Celle qui lui plaisait", y'avait-il tellement de chambre?
Quoi qu'il en soit William posa une de ses valise sur le sol et entreprit la montée des marches avec l'autre, ce n'était pas une mince affaire car l'escalier tournait en montant, quand il arriva sur le palier il fût soulagé... avant de se souvenir qu'il lui en restait encore deux autres à monter. Le jeune homme commença tout d'abord par choisir sa chambre. Celles-ci se ressemblaient toutes un peu, mais il en trouva une qui se démarquait des autres par la vue qu'elle offrait, en effet, il y avait une baie vitrée en forme de triangle qui donnait une vue sur tout le jardin et un peu plus loin, au delà des arbres, on pouvait voir l'océan. C'était vraiment la chambre idéale, et il s'étonnait que Sélène ne l'aie pas déjà prise. Même l'agencement de la pièce était agréable, on pouvait y trouver un lit double avec une table de chevet de chaque côté, une grande penderie, un canapé en toile rouge et même un bureau, le tout assez design, comme il aimait. William apporta la première valise à côté de l'armoire. Il retourna ensuite chercher les autres, fit deux voyages et se laissa tomber sur le lit, il remarqua par ailleurs que le matelas était de bonne qualité.
Cependant, il était en sueur, ses bagages avaient vraiment été pénibles à hisser jusqu'au premier étage, il décida donc qu'une bonne douche serait bien méritée.
William prit ses affaires de toilettes et se mit en quête de la salle de bain.
Il en trouva une, mais malheureusement elle était occupée et à entendre le poste CD qui braillait à travers la porte, ce n'était même pas la peine de demander quand est-ce qu'elle serait disponible. Or, sur le palier se trouvait également un autre salle de bain, inoccupée celle-ci, William en prit possession, se doucha et ressortit environs un quart d'heure plus tard. De son côté, Sélène semblait toujours sous les chutes du Niagara, vu que la musique ne s'était pas arrêtée. Décidément les filles passaient vraiment tout leur temps libre à se pomponner. Le jeune homme revint dans sa chambre et enfila un jean et un T-Shirt blanc, basique mais classe pensa-t-il. Il rangerait ses affaires plus tard, il avait d'autres choses à faire. En plus des trois valises se trouvait une housse de guitare, avec une guitare dedans bien évidement, il empoigna celle-ci par le manche et se mit en tête d'aller jouer un petit morceau au bord de la piscine.
William descendit les escalier, retraversa l'entrée et le séjour pour aller s'installer en tailleur au bord de l'eau, il entama "Pieces" de Sum 41, un de ses groupes favoris.
Il était environ 15h30 à présent, le soleil brillait toujours autant en cet après midi d'août, on pouvait entendre les cigales chanter, accompagner la guitare, le vent soufflait dans les arbres et dans les cheveux de Will, il était juste assez frais pour ne pas mourir de chaud et assez chaud pour ne pas vouloir mettre une polaire et un bonnet.
Sur cette dernière pensée il pensa que Sélène c'était bel et bien noyée sous la douche. A moins qu'elle ne soit tombée dans le trou des toilettes. C'était bizarre, mais elle lui manquait déjà. Peut-être qu'il n'avait tout simplement pas envie d'être seul.

Sélène se laissait bercer par sa musique tout en se lavant. Elle ne savait pas du tout ce qu’était en train de faire William. Elle supposait qu’il avait sûrement du choisir sa chambre et était sûrement en train de ranger ses affaires. La jeune blondinette continua de se laver en pensant à plein de chose à la fois. Le contact de l’eau sur sa peau la détendait elle adorait ce petit moment de solitude sous la douche. Elle pouvait écouter sa musique tout en laissant l’eau la détendre.
La jeune femme resta un peu plus d’un quart d’heure sous l’eau. Sélène finit par couper l’eau et sortir de la douche elle saisit une serviette qu’elle entoura autour de sa taille. Elle en prit une autre pour se sécher les cheveux. Elle regarda autour d’elle. Elle n’avait pas prit des vêtements pour s’habiller. Cela ne lui faisait rien elle se promenait en serviette dans le loft. La jeune femme n’était pas du tout pudique.
Sélène arrêta son poste et ouvrit la porte de la salle de bain. Elle ne vit personne à première vu dans le loft. William devait être dans sa chambre. Mais cette hypothèse fut vite enlevée de l’esprit de la jeune fille puisqu’elle entendit une mélodie qu’elle connaissait très bien. Elle se dirigea pieds nus vers le son de la guitare et atterrit dans le salon. Sélène s’approcha d’une des ouvertures pour écouter la mélodie que William était en train de jouer.
La jeune femme finit par sortir en dehors du loft et alla s’asseoir sur l’un des transats non loin du jeune homme. Elle était toujours en serviette et en avait une dans la main. Elle utilisa celle dans sa main pour se sécher les cheveux elle avait la tête légèrement pencher. Sélène écouta silencieusement le morceau. William jouait extrêmement bien. Elle adorait le rock ce morceau ne pouvait donc que lui plaire. Cela la fit sourire de nouveau puis elle prit la parole tout en continuant de se sécher les cheveux:

"Tu aimes le rock?"

Sélène adorait le rock elle avait une collection de vinyle de ses groupes préférés qu’elle ne tarderait pas de ranger lorsqu’elle aurait choisit l’une des chambres. Pour l’instant ils reposaient tranquillement dans l’une de ses valises. Et puis la musique était l’une de ses passions. Elle jouait également durant ces temps libres. La musique c’était toute sa vie chaque morceau qu’elle écoutait représentait quelque chose aux yeux de la petite blondinette. Chacune de ses émotions passait par une chanson ou tout simplement chaque personne de sa vie était reliée à une chanson.
La jeune femme attendit la réponse de William silencieusement. Elle avait finit de se sécher les cheveux elle avait donc posé sa serviette à cotés d’elle sur le transat.

William continuait de caresser les cordes de sa guitare acoustique, il entamait à présent le deuxième couplet, il aimait bien cette chanson, car elle était à la fois douce et libérait tout de même un esprit rock puissant.
Le jeune homme tournait le dos au salon, mais lorsqu'il entendit des bruits de pas venant vers lui, il supposa que c'était Sélène qui avait (enfin) fini de prendre sa douche. Il tourna la tête un instant pour vérifier: oui, il s'agissait bien de sa colocataire en serviette assise sur un transat. Celle-ci était en train de se sécher les cheveux à l'aide d'une serviette, ceux-ci ordinairement blonds, mouillés, devenaient beaucoup plus foncés et lui faisaient penser à ceux de Kate.
Sélène lui demanda s'il aimait le rock. Cette question lui paraîssait assez incongrue, vu qu'il était en train de jouer un morceau de Sum 41 qui n'était pas, jusqu'à preuve du contraire, un groupe de Country Music. Il lui répondit calmement:

- Oui j'aime bien, toi aussi je crois, quels sont tes groupes favoris?

La chanson touchait à sa fin, il tira de son instrument un dernier accord et le posa à côté de lui. Il avait des fourmis dans les jambes à force de les garder croisées en tailleur, il décida de se lever et de marcher un peu histoire de se dégourdir. Il s'éxécuta, prit sa guitare et la posa sur le deuxième transat, celui qui n'était pas occupé.
Soudain pris d'une envie ménagère, il attrapa la perche munie d'un filet qui servait à nettoyer la piscine, et entreprit de débarrasser la surface de l'eau de toutes les feuilles que le vent avait fait tomber. La tâche allait être longue et fastidieuse. William n'était pas du genre à lever le petit doigt en ce qui concernait le ménage et l'entretien de quoi que ce soit, c'est pourquoi il fût surpris lui-même qu'une idée si saugrenue lui vienne à l'esprit.
C'est ainsi, armé de sa perche qu'il plongait et secouait, qu'il commença le dur labeur.
Heureusement pour lui, Dame Nature l'avait dôté de petits bras musclés, et cela lui était d'un grand secours pour sortir la perche alourdie par l'eau et la transporter de l'autre côté pour la débarrasser des feuilles.
William avait déjà fait un quart de la piscine quand il vit au loin de gros nuages menaçants qui arrivaient vers eux.
Alors que quelques secondes auparavant le soleil brillait, celui-ci était à présent caché par les nuages. Le jeune homme frissonna, après tout il était en T-shirt. Le vent se faisait de plus en plus fort, le ciel s'assombrissait. William pensa qu'il devrait peut-être arrêter sa bonne action pour le moment, histoire de ne pas se prendre l'orage. Et puis de toute manière, le quart de piscine qu'il avait déjà fait était déjà recouvert de nouvelles feuilles. Mais pourquoi n'avaient-ils pas installé de bache pour recouvrir cette maudite piscine?! Cela aurait été nettement plus simple...
C'est alors que le brun se prit une goutte sur le nez; il pensa tout d'abord que c'était un oiseau qui lui avait uriné dessus, mais étant donné toutes les autres gouttes qui tombaient du ciel à présent il s'aperçut que c'était l'orage qui commençait.
William lâcha sa perche et courût à son transat pour ranger sa guitare, qui n'était pas "Waterproof" et se réfugia à l'intérieur.

[désolé cette fois c'est moi ]

La jeune femme écouta la fin du morceau silencieusement tout en attendant la réponse de william. Elle était toujours vêtue de sa serviette de bain mais n’étant pas de nature très frileuse elle n’avait pas froid. Après quelques secondes William avait finit son morceaux et lui avait répondu calmement qu’effectivement il appréciait le rock et il lui avait retourné la question en lui demandant quel était ses groupes préférés. La blondinette sourit il y n avait tellement qu’elle ne savait pas vraiment par ou commencer. Après quelques secondes de silence elle finit par lui répondre:

"Eh bien disons que j’aime un peu de tout. Les fall out boy, sum41, blink-182, Nightwish, Nada surf … Je vais pas te faire toute la liste sinon on est encore là demain."

Mais la jeune femme n’écoutait pas que du rock, elle se tenait au courant des nouveautés.
Les cheveux de la jeune femme commençaient à sécher tout doucement. Il faudrait donc sans tarder qu’elle aille les coiffer sinon ceux-ci ne formeraient plus qu’une grosse touffe de cheveux immondes. Elle regardait dans la direction de son colocataire, il était en train de poser sa guitare non loin de lui, puis il finit par se lever saisir la perche et commencer à enlever les feuilles de la piscine. Sélène le regarda faire. Elle était dans le loft que depuis deux jours mais elle n’avait pas prêté attention à la piscine. Il faut dire que la plupart du temps de la journée elle le passait au lit vu qu’elle avait été de garde de nuit ces deux jours. Elle n’avait rien eu le temps de faire même pas de ranger ses affaires. Mais maintenant qu’elle n’était plus seule. Il fallait qu’elle se bouge un peu.
Sélène regardait William faire son ménage sans vraiment le regarder puisqu’elle était partit dans ses pensées. Mais cela ne dura pas longtemps car elle fut réveillée par celui-ci qui venait de lâcher la perche qui tomba dans un fracas et courut vers sa guitare car il commençait à pleuvoir. Sélène n’avait pas réagit aux premières gouttes.
La jeune femme saisit la serviette qui était à cotés d’elle et partit également à l’intérieur du loft. Ses cheveux avaient eu le temps d’être de nouveau mouillé. Cela la fit rire intérieurement. Sélène ferma la baie vitrée derrière elle. A présent il pleuvait à torrent. Elle soupira, elle ne savait pas ce qu’elle allait pouvoir faire avec ce temps. Elle se tourna vers William:

"Je reviens."

La jeune femme se dirigea en direction de l’étage, elle avait décidé d’aller s’habiller. Elle prit ses affaires qui se trouvait un peu partout et les rassembla dans la deuxième chambre qui avait la vue sur la piscine. Et elle finit par s’habiller elle ne prêta pas vraiment attention à ce qu’elle avait prit. Une fois habillé elle finit par se coiffer. Elle mit dans ses cheveux de la mousse coiffante pour que ses bouclettes soient parfaites.
Après quelques minutes de préparation elle finit par redescendre. Elle était habillée d’une minijupe en jeans et d’un haut rouge. Une fois les marches descendues elle prit la parole:

"Tu avais prévu de faire quoi cette après-midi?"

Sélène s’assit sur les marches tout en attendant la réponse de son colocataire. Pour le moment la blondinette ne savait pas ce qu’elle allait faire mais elle finirait bien par trouver car elle n’aimait pas rester à ne rien faire. Et ce n’est pas un orage qui allait lui gâcher sa journée ou du moins son après midi.

Quand Sélène évoqua Nada Surf, le regard de William s’illumina. Depuis qu’il était adolescent, il considérait ce groupe comme l’un de ses préférés. Il avait douze ans lorsqu’on lui avait offert High/low et pendant près d’un mois, il se l’était écouté en boucle. Il aimait particulièrement Deeper Well et il la jouait encore parfois. Dommage qu’il n’ait pas pensé à le ramener sur l’île. Quoi que son ex fiancée devait sans aucun doute l’avoir, il pourrait donc lui emprunter.
La jolie blonde indiqua qu’elle revenait et après lui avoir adressé un « d’accord », Will alla dans la cuisine et y attrapa un torchon avec lequel il essuya les quelques gouttes qui avait eu le temps de tomber sur sa guitare. S’il y avait bien un objet auquel il tenait particulièrement, c’était cet instrument. Une fois qu’il l’eut correctement essuyé, il se dirigea vers la baie vitrée, les mains dans les poches, pour observer l’orage qui se préparait. Le brun se mit à repenser à son arrivée sur l’île. Dans l’avion, l’homme qui était assis sur le siège à coté du sien lui avait expliqué que sur l’île, le temps pouvait radicalement changé en un quart d’heure à peine. Il avait aussi ajouté avec un sourire que comme les habitants, il finirait pas s’y faire. En fait, William avait prit l’habitude de voir la météo changer plus vite que sur le continent mais même après quatre ans passés sur l’île, il avait encore du mal à trouver ce phénomène normal.
On pouvait critiquer sa ville natale mais au moins là bas, lorsqu’on se levait avec la pluie, il y avait de fortes chances qu’on se couche avec, et inversement avec le beau temps. A Seattle, la météo était prévisible.
Ce fut la voix de Sélène qui sortit Will de ses pensées. Il se retourna et la vit assise sur les marches de l’escalier. Elle portait un top rouge et une minijupe en jeans. Il fut une époque où le jeune homme aurait eut des arrières pensées qu’il aurait été obligé de refreiner mais maintenant qu’il avait un peu plus de plomb dans la tête et qu’il s’était assagi, il pouvait très bien trouver une femme juste ravissante, ce qui était le cas pour Sélène.
Elle lui demanda s’il avait prévu de faire quelque chose et il haussa les épaules.

- Je pensais ranger mes affaires mais si tu as quelque chose de plus sympa à me proposer, je suis partant!

La jeune femme regardait en direction de son colocataire. Celui-ci avant qu’elle ne lui parle, se trouvait dos à elle. Il était donc face à la baie vitrée. Il avait l’air d’avoir été très pensif avant que la blondinette ne le ramène sur terre. William s’était donc retourné en sa direction et après quelques secondes de silence, il répondit à sa question. Celui-ci avait comme projet de ranger ses affaires, c’est sûr que Sélène aurait dû avoir les mêmes projets que son coloc‘s. Il est vrai que le temps était plus fait pour ce genre de chose, mais seulement la jeune femme n’en avait pas vraiment envie et puis ce n’était pas très divertissant. Sélène soupira légèrement avant de reprendre la parole:

"Pas très drôle comme projet…"

La jeune femme avait dit cela sur un ton de plaisanterie. Elle finit par se lever des marches car elle commençait à avoir des fourmis dans les jambes d’être assise. Puis elle réfléchissait à ce qu’ils auraient bien pû faire un après-midi de pluie, comme celui-ci. Sélène commença à marcher dans le loft, elle se dirigea vers la cuisine.
Une fois dans celle-ci elle prit un verre dans un des placard, ouvrit le frigo, prit une bouteille d’eau et commença à se servir un grand verre d'eau. Une fois cela fait elle ouvrit de nouveau le frigo pour remettre la bouteille en place puis le referma. Et en le refermant elle vit sur la porte de celui-ci une petite affiche. Il était marquer sur celui-ci que dans quelques semaines aurait lieu le fameux bal masqué. Cela était complètement sortit de la tête de la jeune femme. Sélène but une gorgée d’eau et se retourna en direction de William. A présent elle était accoudée sur le comptoir de la cuisine. Elle finit par prendre la parole:

"J'avais complètement oublier mais dans quelques semaines c’est le bal masqué... Et comment dire une femme a besoin de préparation…"

En disant ces quelques mots elle avait prit des airs de duchesse. Cela ne ressembla pas à la blondinette de prendre des semaines et des semaines pour se préparer, surtout pour une soirée. D’ailleurs elle avait déjà une petite idée de ce qu’elle allait mettre. Elle jouait donc la comédie et cela se voyait parfaitement. A vrai dire cela était fait exprès elle disait cela très ironiquement car, elle se moquait un peu de ces filles superficielle. Elle finit par continuer sur sa lancée:

"Alors j’ai plusieurs propositions à te faire. Tout d’abord je n’ai rien pour m’habiller et pour que je sois la plus belle il faut absolument qu'on aille faire une petite séance de shopping…"

Sélène laissa quelques secondes de blanc et posa son doigt sur son menton et leva les yeux au ciel pour montrer qu’elle réfléchissait telle une toute petite fille, bien que ce n’était pas le cas. Une fois qu’elle eut trouvée elle posa ses yeux de nouveau en direction de William l'air tout excitée comme une petite fille de cinq ans et elle finit par reprendre la parole:

"Nan nan nan en faite je sais. J’ai plus besoin de me décontracter avant d’y aller. Le shopping peut attendre donc une petite séance spa me ferait le plus grand bien…"

La jeune femme ne put s’empêcher de pouffer de rire après ses quelques paroles. Elle jouait très mal son rôle. Elle baissa la tête et la secoua négativement avant de la relever et de prendre la parole:

"Nan franchement je ne sais pas ce dont tu as envie. Dis moi ce que tu as envie de faire je te suis si tu y tient bien sûr."

Sélène avait reprit son sérieux ce qui n'êmpechait pas qu'elle ait un grand sourire qui illuminait son visage. Elle venait de finir son verre. Elle le posa donc sur le comptoir puis elle posa également ses deux coudes sur celui-ci. Elle croisa ses mains et posa son menton sur ceux-ci. La blondinette regardait William en silence attendant une suggestion de sa part. Elle ressemblait un petit ange comme ça.

Défaire une valise était pour William une vraie corvée. Il ne se donnait pas trop de mal pour rentrer des affaires dans un sac puisqu’il les mettait à moitié pliées, à moitié en vrac. Mais quand il s’agissait de remettre ses vêtements correctement dans l’armoire, cela le faisait royalement chier! D’ailleurs, même après plusieurs années à être indépendant, il avait toujours du mal à prendre soin de son linge. La machine à laver avait des programmes dont il ignorait encore l’existence (ou même l’utilité) et le repassage d’une chemise n’était jamais fait à la perfection.
William se pliait volontiers aux différentes tâches ménagères mais pour le linge, moins il se prenait la tête avec et mieux il se portait.
Lorsque Sélène parla du bal masqué qui nécessitait une préparation, à savoir du shopping, le brun se mit à sourire. Il avait toujours aimé flâner dans les centres commerciaux. Il y allait avec toutes ses petites amies (sauf Kate qui n’aimait pas le shopping) et les aidait à trouver de belles tenues. Il avait aussi l’esprit critique et n’hésitait pas à dire si une tenue allait ou non à sa copine. Une fois, l’une d’elle l’avait plaqué car en la voyant sortir d’une cabine d’essayage avec un slim, il avait osé dire "Tu as un trop gros cul pour mettre un pantalon moulant.". Bon c’est vrai qu’il y avait plus délicat comme remarque mais celle-ci était sortie toute seule!
Avec Sélène, qui avait une fine silhouette, il n’y avait pas de risque que ce petit accident se reproduise. Elle avait beau prendre des airs de duchesse qui firent sourire William, elle venait d’avoir une bonne idée. Ensuite, elle envisagea d’aller au Spa. Will n’en montrait rien mais cette proposition était impossible. Enfin ce mois-ci... Sélène était médecin et son salaire lui permettait d’aller se faire masser aussi souvent qu’elle voulait mais le jeune homme n’était qu’infirmier. Et ce mois ci, il avait déjà du payer trois mois d’avance de loyer pour le loft comme le contrat le prévoyait et comme si cela ne suffisait pas, il avait du faire faire des réparations sur le pot de yaourt qui lui servait de voiture. Donc pour le Spa, il faudrait attendre un peu.

- Le shopping ça me va! En plus, moi aussi il me faut un costume.

Will’ avait bien l’intention d’aller au bal. Cela faisait des lustres qu’il n’avait pas eu l’occasion de faire la fête avec des centaines de personnes, en dehors de la Bodega bien sûr.

- Et puis en pourrait on profiter pour acheter des huiles de massages. J’ai eu une copine masseuse et elle m’a appris deux trois techniques. Il parait que je suis doué...

Sur ce, il adressa un petit clin d’œil à sa colocataire. Il n’avait nullement l’intention d’en profiter pour la tripoter et se contenterait de lui masser les épaules. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce n’était plus son genre de convoiter tout ce qui porte une jupe.

La jeune femme n’avait pas changée de position sa tête était toujours posée sur ses mains, qui étaient croisée. Le silence régnait dans le loft mais cela fut que pour quelques secondes car William avait prit à son tour la parole.
Avant cela elle avait remarqué que son colocataire avait sourit à son imitation. Encore une fois la blondinette était passée pour n’importe quoi mais elle adorait cela être hors du lot. Et c’était assez souvent qu’elle rigolait pour un rien avec les personnes qu‘elles connaissaient. Car comme William avait pu le constater la jeune femme était assez froide aux premiers abords et encore celui-ci avait eu de la chance car elle lui avait fait assez vite confiance. Quoiqu’il en soit l’humour et le décalage de Sélène avait bien sûr des limites, la jeune femme savaient très bien être sérieuse lors de graves accidents ou bien être à l’écoute du moindre des problèmes de ses amis sans les juger. Elle se faisait également sa propre idée sur les gens, elle avait beau entendre des rumeurs sur des personnes, et qui sait qu’ils y en avaient des tonnes sur l’île. Ce n’est pas pour autant qu’elle jugeaient les personnes qu’elles ne connaissaient pas. En ce qui concerne William pour le moment elle n’avait pas vraiment de reproche à lui faire et elle commençait à l’apprécier mais comme d’habitude elle se méfiait quand même un peu.
Will avait donc prit la parole Sélène l’écouta donc silencieusement. Celui-ci était d’accord pour la séance de shopping. Cela la surprit un peu, elle n’avait encore jamais rencontre d’homme qui aimait faire les magasins. Elle sourit donc avant de prendre la parole:

"Eh bien d’accord on y va."

Elle marqua une petite pause. C’était un bal masqué et le but n’était pas de se reconnaître donc même si il y allait ensemble. Il ne fallait pas vraiment qu’il achète en même temps:

"Par contre vu que c’est un bal masqué, il ne faudra pas que tu vois ce que j’achète. Moi non plus d’ailleurs. Sinon ce n’est plus drôle."

Sélène finit enfin par bouger elle saisit son verre et le mit levier puisqu’elle avait fait tourner le lave-vaisselle auparavant. D’ailleurs celui-ci avait finit il faudrait le vider mais bon cela la jeune femme aurait bien le temps de le faire en revenant de leur petite séance de shopping. Et pendant qu’elle mettait le verre dans l’évier son colocataire avait fait une autre remarque par rapport aux massages. Elle se retourna et s’appuya contre l’évier. Will lui fit un clin d’œil. Sélène sourit avant de lui répondre:

"J’ai hâte de voir cela."

Puis elle se dirigea vers le salon, elle saisit sa veste en jeans qu’elle enfila et prit également son sac à main. Elle se trouvait à présent non loin de William. La pluie n’avait toujours pas cessée. Elle finit par reprendre la parole:

"On est partit?"

Sélène attendit la réponse silencieusement.

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